Activités de la Section suisse pour 2016

Publié le 13/04/2017

UNIVERSITES D’ÉTÉDu 4 au 6 juillet 2016À BIENNE / Suisse

LES PRATIQUES PROFESSIONNELLES ET LEURS ÉVALUATIONS :que nous disent-elles ?

La plupart des formations professionnelles sont envisagées sous l’angle de l’articulation théorie/pratique. L’organisation de la formation comprend le plus souvent une part de pratique professionnelle sous forme de stages en entreprise ou en institution pour « vivre la réalité du métier » et une part de cours théoriques assurés par l’établissement formateur. La formation des enseignants n’échappe pas à cette organisation de la formation professionnelle. Dès lors que la pratique est envisagée comme un temps de formation professionnelle au même titre que les cours théoriques, son évaluation est évidente. Chaque centre de formation, les Hautes Ecoles Pédagogiques, en Suisse romande, a donc élaboré des référentiels permettant d’évaluer la pratique en stage, selon des critères plus ou moins bien définis, plus ou moins clairs ou plus ou moins pertinents pour les différents acteurs concernés.Les Universités d’été de l’ADMEE entendent questionner ces différentes pratiques de l’évaluation des stages dans la formation des enseignants. Toutefois, pour éviter un regard trop ethnocentriste, il s’agira d’observer, dans d’autres formations professionnelles, les pratiques dans ce domaine de l’évaluation de la pratique. En effet, dans d’autres métiers de l’humain, l’articulation entre théorie et pratique est également très forte et une partie importante de la formation se déroule dans le terrain, sous forme de stages. Quel que soit le dispositif d’alternance choisit, les stages visent à la mise en pratique des théories développées en cours, à la confrontation avec la réalité de la profession, au développement de compétences spécifiques liés à la pratique professionnelle. En général, cette partie de la formation fait l’objet d’une évaluation spécifique largement prise en compte lors de la certification. Les Universités d’été de l’ADMEE permettront d’aborder l’évaluation de la pratique professionnelle dans d’autres formations que celles menant à l’enseignement. Nous aurons l’occasion d’étudier des procédures, des outils et des pratiques d’évaluation tant dans la formation des enseignants que dans d’autres professions. Ces analyses et réflexions devront nous permettre de questionner nos propres pratiques institutionnelles et, peut-être, de les faire évoluer.

COLLOQUE D’HOMMAGE à JEAN CARDINET10 novembre 2016HEP Vaud, Lausanne

Interventions de M. WIRTHNER, D. LAVEAULT, J.-F. DE PIETRO, D. BAIN et L. MOTTIER LOPEZ

Jean Cardinet a joué un rôle majeur pour les sciences de l’éducation, et plus parti- culièrement dans le domaine de l’évaluation, en Suisse, en Europe, au Québec et aux États-Unis. Fondateur du Service de recherche de l’Institut de recherche et de docu- mentation à Neuchâtel (IRDP), et prolongeant ses activités bien au-delà de sa retraite en 1990, il a in uencé par ses écrits, ses conférences et ses conseils les travaux de nombreux chercheurs et praticiens dans des domaines aussi variés que la psycho- logie du travail et l’orientation scolaire; l’enseignement et l’évaluation de la lecture, des langues ou des mathématiques; sans oublier sa contribution à l’évaluation de nos systèmes d’enseignement au moyen de questionnaires et de tests divers.Il a été par ailleurs membre fondateur de l’Association pour le développement des mé- thodologies en Europe (ADMEE-Europe) et a largement contribué, par ses textes et ses interventions, à la revue et aux colloques de cette association. Il a également rédigé plusieurs articles pour la revue Éducation et Recherche (actuellement Revue suisse des sciences de l’éducation), éditée par la Société suisse pour la recherche en éduca- tion (SSRE), et a participé activement aux congrès de cette société en y présentant des exposés ou des interventions toujours très appréciés.Dans ses activités et recherches, il a privilégié une évaluation au service de la for- mation, dans une perspective édumétrique, en donnant jusque dans ses dernières publications la priorité à une visée formative. Il s’est toujours montré attentif aux re- marques, critiques ou demandes des praticiens de la formation ou de la docimologie, les prenant en compte dans ses travaux successifs.En transformant, avec Linda Allal et Yvan Tourneur, le modèle de la généralisabilité,il a eu à cœur de mettre à la portée des chercheurs un outil permettant de contrôlerla qualité des dispositifs de mesure des apprentissages. Pour ce faire, il a publié un ou- vrage à intention didactique (Cardinet, J., Johnson, S. et Pini, G., 2010) et mis au point, avec le groupe Edumétrie de la Société suisse pour la recherche en éducation (SSRE), un logiciel (EduG) pour faciliter l’application pratique du modèle.Pour plus d’information sur le chercheur et ses travaux, on se rapportera au numéro de la revue e-JIREF de l’Association pour le développement des méthodologies en édu- cation (ADMEE-Europe; voir référence ci-contre), qui lui rend hommage et présente sa contribution à la méthodologie de la mesure en évaluation.Les apports scienti ques exceptionnels de Jean Cardinet ont été reconnus par l’attri- bution de deux doctorats honoris causa: en 1984 par l’Université de Genève; en 1988 par l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique).Pour prendre congé de Jean Cardinet, qui nous a quittés le 11 août 2015, il nous a semblé que le meilleur hommage à lui rendre était de demander à quelques chercheurs de présenter un exposé sur un sujet traité par lui pour faire le point sur la recherche dans des domaines auxquels il a contribué activement. Nous avons sélectionné en l’occurrence comme thèmes l’évaluation scolaire au service de la formation, le point sur l’évaluation en français au niveau romand et une application de la généralisabilité à la validation de barèmes.